Depuis 1987, date de reconnaissance de la spécialité et de l’accès à la CS, les honoraires tout comme les revenus des Endocrinologues – Diabétologues – Nutritionnistes libéraux sont certes parmi les plus faibles des médecins libéraux, généralistes et spécialistes confondus mais progressent années après années à la faveur des améliorations conventionnelles et de la création de forfaits spécifiques pour les Endocrinologues – Diabétologues et de la ROSP.
Honoraires des endocrinologues-diabétologues-nutritionnistes libéraux
Les honoraires dépendent
- de l’évolution du tarif des lettres clés
- de l’apparition et/ou de l’évolution, au fil des conventions médicales, de divers forfaits
- du volume des actes effectués et de la part des dépassements pratiqués, quelque soit le secteur d’exercice.
Les données du SNIR/CNAMTS pour l’année 2019 soulignent la situation économique défavorable des endocrinologues-diabétologues comparée à celle des autres spécialités:
• Honoraires annuels individuels par médecin APE endocrinologue-diabétologue (actif à part entière) en France métropolitaine (n = 632) :
– 138691 € / an / APE
Revenus des endocrinologues libéraux
Pour rappel, les revenus représentent le bénéfice perçu par le professionnel une fois les charges professionnelles et charges d’exploitation déduites des honoraires : le bénéfice non commercial ou BNC, déclaré tous les ans par chaque médecin libéral sur la déclaration fiscale 2035, en est le meilleur reflet. Les revenus des Endocrinologues – Diabétologues sont, comme les honoraires, parmi les plus faibles de toutes les disciplines médicales exercées en libéral.
Les chiffres les plus représentatifs concernant les revenus des médecins libéraux sont ceux de la CARMF. Il existe d’autres sources de données, dont notamment celles des Associations de Gestion Agréées, mais elles sont moins exhaustives et nous ne les détaillerons pas ici.
Les données de la CARMF pour l’année 2019 (publiées en 2021)
Les statistiques de la CARMF s’appuient sur les avis d’imposition communiqués par les praticiens libéraux et donc des effectifs très importants. Les derniers chiffres des revenus nets (BNC) 2019 (N – 1), publiés en mars 2021, révèlent, pour les 104 623 déclarations enregistrées, que les revenus sont en hausse de 0,11 % en euros courants par rapport à 2018, mais en baisse en euros constants de – 1 %, l’inflation 2019 se situant à 1,1 %.
En euros courants, les revenus des généralistes augmentent (+ 2,51 %), mais ceux des spécialistes baissent (- 2,05 %). Dans le détail, les revenus des généralistes de secteur 1 observent une hausse plus marquée (+ 2,56 %) que ceux de secteur 2 (+ 0,71 %). Chez les médecins spécialistes, les revenus sont en baisse quel que soit le secteur (- 1,68 % en secteur 1 et – 2,63 % en secteur 2). Parmi les spécialités à fort effectif, des hausses sont observées en médecine générale (+ 2,51 %), en oto-rhino laryngologie (+ 1,82 %) ou en pneumologie (+ 0,57 %). Les baisses de revenus les plus marquées se retrouvent en anesthésie réanimation (- 6,35 %), en chirurgie (- 3,31 %), en ophtalmologie (- 2,90 %).
Les endocrinologues sont au bas de l’échelle avec 58 178 € de BNC moyen, soit une hausse de 3,44 % en 2019 / 2018 – 55 218 € pour les secteurs 1 (+4,54 %), 60 038 € pour les secteurs 2 (+ 2,73 %).